De l'autre côté de la forêt, une petite chapelle...

Citation :

Dame Lafeegulogis, veuillez vous approcher.
.........

Aussi moi, Datan l'Epervier, Vicomte d'Aunay de Saintonge, souhaite vous prendre pour vassale. Approchez et posez genou à terre et si telle est votre volonté prestez serment devant moi.

Lafee leva les yeux vers son futur Seigneur...de légères fossettes se creusèrent atour de son sourire, ses mains glissèrent vers les pans de sa robe de taffeta amarante...ses doigts lissèrent quelques faux plis tout en se dirigeant d'un pas sûr vers Datan l'Epervier...

Arrivée devant lui, la future vassale posa un genoux en terre tout en nouant ses doigts sur son genoux, le regard légèrement baissé l'espace d'un instant puis d'une voix claire elle prêta serment.

Moi lafeedulogis, je jure de vous servir loyalement, fidèlement....de porter aide, conseil et protection envers Vous, mon seigneur ici présent ....Datan l'épervier, Vicomte d'Aunay de Saintonge.

Ses yeux noirs ne quittaient pas ceux de sa presque vassale au moment même où il tendit les mains vers le plateau à côté de lui.

Citation :

Ainsi moi, Datan l'Epervier, Vicomte d'Aunay de Saintonge, accepte de prendre pour vassale Dame Lafeedulogis, et jure de vous offrir Protection, Justice et Subsistance.
Je pose sur votre tête la Couronne de la Seigneuriale, et vous donne cet écu frappé des armes de Chantemerlière.

L'émotion se lisait sur leurs yeux...Clara, le cœur serré, sachant qu'elle vivait un moment intense qu'elle partageait avec tous les invités ....pas seulement ses amis, mais avec tous les poitevins...Elles les connaissaient tous, certains plus que d'autres...

Lafee regardant Datan ainsi prononcer ses mots, inclina légèrement la tête afin de recevoir sa couronne seigneuriale....

Citation :

Je verse dans vos mains un peu de ces terres dont vous avez maintenant la charge.

Vous êtes maintenant ma vassale, Dame Lafedulogis de Chantemerlière.

Lafee joignit ses mains tout en recevant cette terre qu'elle allait cherir et proteger, puis inclina à nouveau sa tête en signe de remerciement .
Tout en croisant le regard ému de son seigneur, elle esquissa un sourire radieux en le voyant s'approcher d'elle. Les mains de Datan se tendirent vers ses coudes pour l'aider à la relever et lui faire l'accolade...Elle aurait voulu dire tant de choses....mais les mots se bloquèrent dans la gorge...

Puis voyant le visage du Comte s'approcher d'elle...Les joues de Clara s'empourprèrent ... au contact du baiser que le Vicomte posa sur son front, son cœur se serrant dans sa poitrine...l'instant était magique...pas un souffle de vent...tout le monde pouvait ressentir en cet instant qu'un lien indéfectible venait de se créer !
Clara leva ses yeux vers le grand chêne et sentant son cœur se gonfler d'une fierté sans pareil serra sur son cœur l'ECU qu'elle venait de recevoir.

Arthie s'agitait en regardant sa maman prêter serment, ayant conscience que quelque chose d'important se passait. Ed se pencha à son oreille et lui expliqua à mis voix.

C'est comme une médaille , mais en mieux . Le Vicomte Datan à choisi quatre personnes ayant travaillés pour le Poitou et ayant bien défendu notre terre pour en faire ses vassaux, tu comprends ? Parce qu'il les a vu faire,Il sait qu'il pourra compter sur eux, ça lui permet de leur accorder sa confiance pour qu'il partage avec lui la charge qu'il à de veiller au bien du Poitou.

Il sourit à son petit bout d'homme , puis se redressa pour regarder la suite. La veille, il avait donné son avis à Lafa sur cet cérémonie , le mérite en général, un bien vaste sujet qui ne trouverait jamais consensus au demeurent , selon la sensibilité de chacun , alors il était là pour marqué sa sympathie aux Dames qui l'avaient invités...

La tchote qui passait le temps comme elle le pouvait , vit arriver une dame d une grande beauté. La suivant du regard elle comprit que la cérémonie allait commencer quand la dame en question s'arrêta auprès de son seigneur.

Vite mais discrètement , Erwany gagna une place d'où elle pourrait voir le déroulement de la cérémonie.

Lorsque Datan appela ses futurs vassaux , Rwany eut le coeur qui s'emballa au nom de sa Tellu.

C'est qu'elle était émue la gamine, non seulement elle était conviée à une cérémonie dans un lieu magnifique mais en plus son amie, sa chère Tellusine allait être anoblie par son seigneur.

Elle était fière la tchote, comme un paon faisant la roue devant son harem!

Elle se tenait là, sur un petit promontoire improvisé, dans sa belle robe et regardait , larmes aux yeux, Tellusine s'avancer vers son destin.

Un regard a Skarn , un sourire puis un autre regard vers Charibert et un nouveau sourire...Elle était heureuse et ne pouvait le cacher !

Bahia l'écoutait attentivement, son verre à la main. Il était venu pour Lafa, pensant qu'elle serait bien la seule qu'il connaîtrait icelieu. Visiblement, non seulement il s'était trompé, mais il y avait rencontré d'anciennes connaissances. La vie vous réserve parfois de bonnes surprises. Allydou semblait avoir le même humour que lui, c'était rassurant. La crainte de commettre une maladresse s'évaporait au fur et à mesure de la discussion. Les premiers moments de retenue disparaissaient petit à petit. Le naturel reprenait le dessus, tout simplement.

Et bien.... Vous m’avez laissé le souvenir d’un homme sérieux. Je reconnais que le terme sévir est.... un peu fort. Peut être.
Après tout, nous n’étions pas, à Cholet, comme aujourd’hui, dans un état d’esprit à nous divertir.

Sérieux, oui, c'est l'image souvent qu'il donnait. Il l'était, c'est vrai, dans le domaine professionnel et pris par ses responsabilités, par la force des choses. Il prenait les choses à cœur, s'oubliant parfois dans la tourmente. Mais c'était oublier sa vraie nature, plus légère, plus naturelle, plus joviale. Un bon vivant en somme.

Je le suis c'est vrai, dans mes fonctions, parce que nous n'en avons pas le choix, les enjeux étant lourds de conséquences. Mais à la place de sévir, je préfère le terme de servir, et notamment mon pays, c'est un fait. A une lettre près, la réalité en est totalement différente.

Un simple sourire, pour lui montrer que sa nature n'était pas si dure qu'il n'y paraît, tenter de transmettre celui qu'il était vraiment, sans artifice. Un regard, puis une gorgée du délicieux nectar qui remplissait son verre.

Mais... Il ne tient qu’à vous de me faire découvrir d’autres facettes.

Ce serait avec plaisir. N'ayant pas eu le plaisir de vous connaître davantage, je compte aussi sur vous, pour me dévoiler les vôtres.

Puis après une brève hésitation, il osa...

Que devenez-vous aujourd'hui?

Quand, les sortant de la bulle dans laquelle ils étaient, Datan prit la parole pour rétablir un silence, jusque là étouffé par un brouhaha, de ceux des grands rassemblements, de ceux qui permettent une osmose rare entre des personnes somme toutes différentes.
Son discours marquait le début de la cérémonie. Un regard vers son interlocutrice, contraint et forcé de mettre un terme à leur discussion.

Un regard vers l'ancienne Cac du Poitou. Il était heureux que les talents de Lafa soient reconnus au grand jour. Elle le méritait...

Cela faisait une instant qu'il sentait une main invisible lui serrer l'estomac.
Il avait vu Lafeedulogis s'approcher et s'agenouiller à la demande de Datan.
Il avait suivi le cérémonial majestueux et cela l'avait rassuré un peu sur la marche à suivre.
Finalement, cela va aller, avait-il pensé.
Il fit un sourire confiant à tous ses amis.
Pourtant, lorsque Datan l'appela à son tour, il se figea.
Son sourire devint un masque...
Lorsqu'il fit son premier pas, il eut l'impression que ses jambes étaient en bois.
Comme si une sorcière lui avait lancer un sortilège.
Il parvint pourtant jusqu'à Datan et posa lourdement un genou à terre.
Il respira lentement.
Son frère était là, bienveillant.
Jamais au grand jamais, il n'avait espéré vivre cette journée lorqu'il avait franchi les portes de Niort pour la première fois
Tant de jours de veille, de travail et de joie avec ses amis.
Il avait retrouvé un frère perdu, une raison de vivre dans un comté qu'il aimait.

Il y eut un petit silence.
Anagor entendit un petit toussotement et le chuchotement d'une femme :
- Le serment !
Anagor sursauta. Ah oui, le serment...

- Moi Anagor, je jure de vous servir loyalement, fidèlement....de porter aide, conseil et protection envers Vous, mon seigneur ici présent ....Datan l'épervier, Vicomte d'Aunay de Saintonge.

Droite comme un i , Rwany regardait "les frères" avec émotion

arf faudrait que je soigne mon côté émotif moi tssss

Le plateau tremblota légèrement lorsque Datan y prit la couronne, Rwany remit sa seconde main en dessous du plateau croisant le regard de son seigneur, rougissant légèrement mais souriante
comme à son habitude, de toute façon , a part Datan, nul n'aurait pu voir le léger tremblement.

Oui, nos parents seraient fiers.
Sa voix trembla en prononçant ces mots.
De voir l'émotion de son frère si proche de la sienne, Anagor dut essuyer une larme d'un revers de manche.
De même, nul ne peut être plus fier de son frère que je le suis du mien, rajouta-t-il.

La jeune demoiselle de Poitiers assistait tour à tour au serment de Lafee puis d'Anagor, elle n'était pas vraiment en forme. Le regard d'Erwany posé sur elle un court instant la rassura, elle lui rendit son sourire, très heureuse de la voir à ses côtés aussi en ce jour.

S'occuper les mains, les jambes et afficher un sourire engageant pour veiller à ce que chaque convive ne manque de rien et que cette cérémonie soit inoubliable l'avait sortie de cette cérémonie. Oh elle y était bien, mais occultait le fait qu'elle même s'agenouillerait devant son Seigneur et lui prêterait serment sur sa vie. Un engagement qu'elle ne prenait pas à la légère et qui avait pour elle l'importance d'être là pour lui jusqu'à la fin de ses jours.

Elle était là, observant les serments, ravie pour Anagor qu'elle avait côtoyé à plusieurs reprises, souriante et émue par la propre émotion qui pouvait se sentir lors de cet échange. Elle le félicita chaleureusement lorsqu'il se releva pour se positionner aux côtés de Lafee, puis son coeur battit plus fort en entendant son propre nom prononcé.

Elle l'écouta, gênée parfois par les compliments, puis souriant d'un air complice au regard de Datan. Il avait du sentir sa nervosité, l'effet était réussi, elle se sentit plus à l'aise lorsqu'elle s'approcha et souleva le bas de sa jupe et du jupon dessous pour poser un genou à terre devant son déjà Seigneur, mais bientôt officiellement.

Elle leva la tête, le regard brillant se fixa sur les yeux du Vicomte, et sa bouche prononça les mots que ses futurs devoirs lui inspiraient.

Moi, Tellusine, jure en cet instant et m'engage pour le reste de ma vie...

Elle marqua une courte pause en rajoutant mentalement, et tant que vous m'accorderez l'honneur de me garder auprès de vous, mais ne le répéta pas à haute voix, se reconcentra et continua à parler.

de vous apporter fidélité, conseil et protection. Ce qui signifie pour moi que je m'engage à vous servir fidèlement, vous apporter mon aide si la vie vous voyait en peine, vous conseiller au mieux de vos propres intérêts en oubliant les miens, combattre à vos côtés si un danger vous menace et vous protéger en y perdant la vie s'il le faut, toujours porter fièrement mon appartenance à votre maison et ne jamais entacher par quelqu'acte que ce soit votre réputation.

Je jure de respecter mes ennemis et d'être là pour mes amis et de vouer ma vie au bien pour suivre vos traces et vos conseils.

La jeune femme se tait, baisse la tête devant Datan.

Dame Tellusine de Mornay

La voilà avec un nom, vassale de l'Epervier qu'elle a tenu à garder comme emblème de cette terre qu'elle sent couler sur ses mains. Elle emprisonne la matière et instinctivement la porte à son nez pour la sentir et s'en imprégner.

Il la relève et lui pose un baiser protecteur sur son front.

Un merci murmuré à peine et la voilà qui s'écarte et se rapproche des autres vassaux pour attendre la dernière personne à être appelée.

Bon pour être franche le machin sur sa tête n'est pas des plus confortable, elle n'y est pas habituée et ne supporte même pas un chapeau habituellement. Discrètement elle déplace un peu les côtés en passant un doigt dans sa chevelure jusqu'à ce qu'elle ait positionné cette couronne sur quelques mèches plus épaisses et qu'elle la ressente moins.

Son regard balaie l'assistance à la recherche des yeux de son soldat.

Son soldat était là, à la regarder avec un mélange d’amour et d’émotion.

Quelque minute plus tôt, rendant le sourire amical que la jeune Erwany lui offrit,
Skarn se promenais avec son plateau quand Datan avait appelé sa belle.

Il se figea dès la première syllabe de son doux nom, posa le plateau et se rapprocha de la scène.
Il savait comme sa présence était importante pour elle et ne voulait pas manquer cette partie de la cérémonie.
Il s’était donc approché de la scène et regardât Datan posé la couronne sur la tête de celle qu’il aimait éperdument.

Quand le regard de sa belle se posa sur lui, il la remercia d’un large sourire et d’un je t’aime silencieux.

La jeune femme avait suivi les cérémonies des autres vassaux, un sourire naturel s'affichant sur son visage... Quand son nom fut prononcé ses jambes se dérobèrent sous elle... Elle respira profondément et s'avança vers le trône où siégeait son suzerain...

Elle écouta chaque parole prononcée sentant l'émotion l'envahir... Touchée par chaque mot de l'Epervier, ses yeux brillèrent et elle releva légèrement les pans sa robe pour se mettre à genou devant le Vicomte...
Elle leva légèrement la tête et faisant fi du noeud qui serrait sa gorge, prêta serment...

Moi Lafa, je prête serment devant vous, Vicomte Datan l'Epervier...

Elle prit une voix plus sure...

Je vous jure Fidélité, Conseil et Protection...

Fidélité... dont je ferai preuve autant envers vous qu'envers vos et mes convictions... Je resterai droite et ne dévierai pas du chemin que je prends depuis des années.
Conseil... Vous êtes bien plus sage que moi, mais je m'engage à vous aider dans chaque moment de doute, chaque décision qui vous semblera requérir mon avis...
Protection... de par mon épée qui se lèvera si votre vie est menacée ou si vos terres sont en danger...

Elle regardait son suzerain avec une fierté immense. Elle lui était reconnaissante de l'honneur qu'il lui faisait... La foultitude d'émotions qui se bousculaient dans sa tête empêchait les mots de sortir naturellement de la bouche de la jeune femme...